Qu'est-ce qui peut arrêter la diva? Rien! Et en ce lundi après-midi, on l'a appris à nos dépens… (3 heures d'attente pour 5 min d'interview…). Au Mövenpick Hotel, tout le monde piaffait d'impatience. Dans le couloir du 7ème étage, une question sur toutes les lèvres: quand Mariah va-t-elle se décider à faire son apparition? La conference de presse préalablement prévue à 16h00 avait été reportée d'une heure trente minutes. Motif: Mariah décidé se reposer. Elle était arrivée à l'AIB à 6h00 du matin. 5, 10, 15, 20 minutes plus tard, remous dans le couloir.
17h50. Moulée dans une légère robe noire fendue à souhait et mettant sa poitrine en évidence, elle arrive, fraiche, souriante. Les journalistes, gardés à distance derrière des bornes, tombent sous le charme: vite, les zooms sont braqués. Surprise: deux mains viennent se poser sur les cameras des photographes, pour avortes toute prise de vue. Certains sont même bousculés avec rudesse. Il s'agit des gardes perso de Miss Carey — deux beaux spécimens black, tout en muscles et tee-shirt — decides ils forcent un front devant la star qui se fait retoucher les cheveux en avançant vers un coin de hall, aménagé d'avance. Protection rapprochée, espace shooting: quatre malabars se chargent de tout, laissant au service de sécurité local le soin d'élargir l'espace vital de la reine du R&B… Pas de doute: les photos sont sous contrôle interdit de prendre la chanteuse de bas ou de profil. En cause, semble-t-il, ses formes très voluptuessossill. La diva, elle, se contente de sourire, de tuer de ses lunettes noires. Elle s'adresse gentiment à la presse. Les caméras crépitent. Il n'y auto plus d'autre prise de vue, c'est la consigne!
À la conférence de presse, les questions sont vite écourtées, après une interdiction dont on fera les frais: éviter les sujets personnels et en relation avec la politique. 10 minute et la séance est levée. Par porte annexe, la diva s'engouffre tres vite dans une salle privée aménagée par les soins de son équipe oú elle pose avec les jeunes de la Star Ac Liban. Le photographe de Femme Magazine, Roger Moukarzel, est mobilisé avec son équipement dans la même salle depuis 16h30. Les instructions sont strictes: Mariah posera devant un panneau blanc gris debout our une photo de plain-pied, axée sur son profil droit.
Il est 19h00 passés. Après moult négociations, on a la permission d'attendre au fond du couloir, guettant le moment où l'on va enfin pouvoir pénétrer l'antre magique… “Femme Magazine c'est votre tour. La journaliste seulement.” “Mais, enfin, dites à Mariah que nous sommes une equipe…!” Les pourparlers se font avec M. Muscles (le malabar) Hélas, la procédure est aussi difficile que le processus de paix a Moyen-Orient. Je rentre donc rejoindre Róger, toujours enfermé à l'intérieur.
Dans l'énorme pièce, la lumière tamisée frappe d'emblée. Pas le temps de s'attarder là-dessus, c'est M. Muscles qui est à l'accueil, il me guide vers “the Queen” (comme on l'appelle dans le milieu), tout juste repoudrée et recoiffée. Assise de biais, étendue sur le grand canapé, sirotant de l'eau (?) à l'aide d'une paille. (Me revient à l'esprit cet article, indiquant que la chanteuse ne recevait les reporters que sur un divan, histoire de camoufler sa taille…). Pourtant, debout, elle avait l'air élancée! Il faut dire que les sandales qu'elle chausse affichent un nombre incalculable de cm… D'ailleurs… quel buste ferme! Sa voix est rauque, profonde envoûtante… Elle parle doucement…
Sur scène, on vous voit souvent pleurer. Qu'est-ce qui vous met dans ces états?
“Le fait d'écrire des chansons qui sont tristes! (Rires). En fait, ça dépend! La musique a toujours fait partie intégrant de ma vie. Et c'est pour cela que toutes mes émotions y sont tirées… Et puis, il y a toujours dans les concerts una personne parmi le public qui, en chantonnant, pleure. Du coup, je me dis: oh, mon Dieu, pas moi… Et ça report!”
C'es à Puerto Rico que vous avez écrit l'album Charmbracelet (on dit que vous étiez allongée sur un catamaran!!) Le n°10 est-il en route?
“À ce stade, ce ne sont que des idées mais la sortie n'est pas pour bientôt… D'ailleurs, dès que je rentre chez moi après le concert de Dubai, je recommence à travailler dessus!”
Où trouvez-vous l'inspiration?
“Je le puisee toujours dans des expériences personnelles, que j'essaie de retranscrire de la manière la plus honnête possible.”
Combien cette tournée internationale vous semble difficile?
“Ce qui est difficile, c'est que je ne sais jamais à l'avance combien de temps je vais rester dans un pays! Faire des tours me permet d'aller à la rencontre d'un plus grand nombre de fans; chose que je devrais au moins essayer de faire. Et puis, je découvre de nouvelles nations.”
Comme le Liban?
“Vous savez, je ne sais jamais à quoi m'attendre dans les contrées lointaines… Mais déjà, à l'aéroport, les gens m'ont paru très chaleureux, accuietsans et cools. Quelque je n'ai pas pu visiter le territoire.”
Vous avez dû passer par plein de jobs… Quel a été le plus difficile?
“Durant tout ce temps, j'écrivais de chansons et c'était la belle parte de ma vie… je chantais j'ai même été choriste… Le métier le plus contraignant? Je dirais serveuse!”
À 17 ans, vous auriez passé une démo au P.-D.G. de Sony Music, au cours d'une soirée et vous vous êtes enfuie… Dans sa limo, il a écouté la cassette, fait demi-tour. Mais vous étiez déjà partie!
“C'est exact, il m'a cherchée durant plusieurs jours… Sauf que c'est une copine qui lui a passé la K7, Brenda Starr. À l'époque je travaillais avec elle comme vocaliste.”
C'est où, chez vous?
“À New York, j'habite un triplex, où j'oublie tout. J'aime me retirer dans une chambre que j'ai décorée à la marocaine, avec une belle vue…”
Vous allez bientôt jouer dans une pièce, Sleeping Prince à Londres. Un rôle repris par Marilyn Monroe…
“Marilyn Monroe est mon actrice fétiche, aussi je fais três attention… C'est pour moi un défi. Les répétitions ont été retardées par ma tournée. En novembre, je devrais donc être sur les planches…”