Après un voyage en train, des heures d'attente et de stress, des papiers à signer en tout genre pour jurer de ne pas divulguer d'informations qu'on pourrait observer sur la diva, autrement que pendant l'interview, et des barrières de gardes du corps et de caméras, j'arrive enfin devant la star aux 160 millions de d'albums vendus. vêtue d'une minijupe en jean, d'un petit haut décolleté et perchée sur des Timberland à talons aiguille, Mariah me reçoit, un immense sourire aux lèvres et ses cheveux bouclés éparpillés nonchalamment sur ses épaules. Des plateaux de légumes crus son disposés un peu partout dans sa luxueuse suite. Les manageurs sortent de la pièce. Nous voilà enfin seules toutes les deux…
Bonjour Mariah, enfin!
Je t'ai fait attendre, je sais!
Oui, j'attendais dans la pièce à côté et je commençais à devenir folle! Je chantais toute seule. Les mecs d°MTV me disaient: “Tu chantes toute seule!” J'étais là: “Me and Mariah! Go back like…”
(Rires) Oh, je suis désolée, mais tu sais tu n'es pas la seule à faire ça! Parfois je vois des gens dans la rue à New York et ils sont là: “Me and Mariah, go back like [babies and pacifiers]!” et moi je leur réponds: “Hey, Ol dirt dog no [liar]!” Je finis la rime pour eux! (Rires)
Ce morceau était tellement unique! Je crois que c'est encore mon morceau favori de ton répertoire!
C'est un de mes favoris aussi, tu sais! Merci beaucoup.
J'ai appris que ton appartement était très proche de Ground Zero. Comment as-tu réagi après cette tragédie du 11 septembre, quand tu as vu que tout était dévasté en face de chez toi?
Ce fut un vrai choc. Car cet appart, c'est le premier appartement qui m'appartient vraiment. C'est ma toute première acquisition. Avant ça, j'ai toujours partagé des apparts avec mes copines. Je n'avais pas d'argent et on vivait à plusieurs dans un petit studio. Là, c'est la première fois que l'habite vraiment à downtown New York. La seule raison pour laquelle je l'ai acheté, c'était pour la vue. De ma salle de bains, je voyais l'Empire State Building, les buildings de cristal et les Twin Towers sur la gauche. J'adore prendre de longs bains et j'avais fait construire ma baignoire juste en face de tout ça pour que je puisse voir les tours en me relaxant dans ma baignoire. Je suis revenue à la maison le 12 septembre. En arrivant, j'ai vu ce désastre, il n'y avait plus que des pierres partout. J'ai vu ma vie s'effondrer ! Je suis alors partie rencontrer certaines familles des victimes et c'était si profond!
Ça a dû être d'autant plus dur pour toi, car tu as grandi là-bas. Peux-tu nous expliquer ce que ça a été de grandir à New York?
(Mariah essuie quelques larmes qui coulent de ses yeux…)
Ça va aller?
Oui, c'est bon, c'est juste le fait de repenser à Ground Zero, c'était tellement horrible. Maintenant, à chaque fois que je regarde par la fenêtre, je vois ça, donc j'y pense tout le temps! Pour répondre à ta question, j'ai vécu dans tous les quartiers de New York pendant ma jeunesse. J'avais des cousins dans le South Bronx, qui vivent toujours là-bas d'ailleurs. Mon grand-père vivait dans le Queens, sa femme est toujours en vie. Elle est la belle-mère de mon père. Ma grand-mère vivait à Brooklyn. Nous, on a vécu dans différentes parties de Long Island. Mes parents vivaient au départ à Brooklyn Heights. Mon père, lui, a grandi à Harlem. J'ai donc vécu partout dans New York pendant toute ma vie. Étant petite, je pensais que c'était le seul endroit sur terre qui existait. Pour moi, le monde se résumait à New York.
C'est pour tout cela que tu as chanté ta chanson “Hero” au Téléthon pour les victimes du 11 septembre?
Ce moment fut très dur pour moi. Je venais juste d'être hospitalisée pour épuisement, je venais de passer une période horrible. J'étais épuisée parce que je travaillais trop, je ne me ménageais pas, je ne faisais pas attention à moi, il n'y avait que le travail qui comptait. Aujourd'hui, je fais attention, tu vois toutes ces carottes et ces légumes crus sur la table. Je me surveille aujourd'hui. (Rires) Bref, à ce moment, je ne voulais que me poser et les producteurs du Téléthon n'avaient appelé que très peu d'artistes. Ils m'ont appelée la veille de l'émission. Et là, malgré mon épuisement, j'ai tout de suite accepté.
“Hero” est l'une des plus incroyables chansons que tu aies écrite et chantée. Dans quels sentiments as-tu puisé pour écrire un texte aussi poignant et émouvant?
Tu sais, cette chanson est devenue encore plus émouvante à mes yeux, avec le temps. Quand je l'ai écrite au départ, on m'avait parlé du film Hero, avec Dustin Hoffman et Gene Davis. Et ils voulaient que j'écrive une chanson pour Gloria Estefan. J'ai accepté. On m'a expliqué le concept du film et je l'ai écrite. J'étais en studio, et à un moment, j'ai été aux toilettes et sur le chemin des toilettes, une mélodie m'est venue dans le tête. (Elle chante) Je l'entendais très clairement, c'était la mélodie de “And then a hero comes alone…” (Elle chante à nouveau) Et du coup, je ne suis même plus allée aux toilettes, j'ai couru au studio pour l'enregistrer et la chanter à Walter Affanasief, qui travaillait avec moi à l'époque. Je lui ai chanté la mélodie que j'entendais. Puis j'ai écrit le texte. C'était quand Tommy, tu sais Tommy Mottola, mon ancien mari, était encore dans ma vie. Tommy l'a entendu et m'a dit: “Tu ne peux pas donner cette chanson à Gloria, il faut que tu la gardes pour toi, elle est trop belle.” J'ai toujours essayé de mettre des messages d'inspiration pour les autres dans les chansons et là j'avais été inspirée par l'histoire du film qu'on m'avait raconté. Mes fans aiment tellement cette chanson qu'elle est encore plus émouvante pour moi. Elle ressemble un peu à mon nouveau single, “Through The Rain.”
J'allais te le dire, ton nouveau single ressemble beaucoup à “Hero.” Quelle est la différence entre les deux?
C'est vrai qu'il y a des choses similaires dedans, mais tu sais, ce qui est différent, c'est que “Through The Rain,” je l'ai vraiment écrite par rapport à mon expérience personnelle. C'est ma vie qui est retranscrite dans ce morceau. C'est vrai que “Hero,” c'est presque devenu l'hymne de Mariah Carey, mais quand j'ai écrit “Through The Rain,” je l'ai vraiment écrit pour moi, pour m'aider à m'en sortir. Tout cet album, je l'ai fait pour me soigner. J'ai voulu écrire et chanter tout ce qu'il y avait dans mon cœur, tout ce que j'ai subi, tout ce que je ressens. Je ne savais pas sur quel label j'allais être, car je n'en avais plus quand j'ai écrit l'album. Je savais juste que j'avais besoin de créer. Pour “Through The Rain,” la mélodie et les lyrics me sont venus au même moment. J'ai aussi voulu l'écrire pour les enfants qui m'ont écrit et qui m'ont dit: “Je m'identifie encore plus à toi aujourd'hui, car j'ai vu, avec ce qui t'es arrivé, que tu es un être humain, que tu passes de mauvaises périodes comme n'importe qui.”
Ton entourage avait tendance à te prendre pour Wonder Woman?
Tout à fait! Personne ne comprenait, avant mon hospitalisation, que je n'étais qu'un être humain. Ils me faisaient travailler jusqu'à la mort. Quand je chante “Through The Rain,” c'est comme une libération et je me sens totalement connectée au morceau.
Dans la vidéo de ce morceau, j'ai l'impression que tu as voulu retracer l'histoire de tes parents et ce qu'ils ont vécu en tant que couple mixte?
C'est exactement ça! Le scénario du clip est basé sur leur histoire. Ce n'est pas exactement leur histoire, car mes parents ont divorcé quand j'avais 3 ans et, à la fin du clip, le couple est toujours ensemble et heureux et regarde leur fille chanter. En ce qui concerne ma vraie histoire, je suis la plus jeune d'une famille de trois enfants. Mes parents m'ont eue en dernier. Ils m'ont eue à la fin de leur histoire d'amour. Mon frère et ma sœur ont dix ans de plus que moi. Quand ils se sont mis ensemble, au départ, mes parents ont subi beaucoup de préjugés et de méchanceté de la part des gens, car c'était un couple mixte. Toute la famille de ma mère, qui est blanche, s'est retournée contre elle. Ses parents l'ont déshéritée et ne lui ont plus jamais parlé car elle avait épousé un Noir. La sœur de ma grand-mère, qui est donc ma grand-tante, avait une église, elle était pasteur, et c'est là que mes parents se sont mariés, à Harlem. C'est d'ailleurs elle qui m'a toujours poussée à croire en Dieu et c'est elle qui m'a toujours réconfortée. Mes parents ont connu beaucoup de racisme, beaucoup de difficultés, et c'est ça qui a brisé leur mariage. En plus mon père vient juste de décéder du cancer cette année… La scène de fin du clip lui est dédiée. On voit l'église et les tournesols. J'ai un morceau sur l'album intitulé “Sunflowers For Alfred Roy” (Tournesols pour Alfred Roy) — C'est le nom de mon père. C'est pour ça que j'ai montré les tournesols dans la vidéo, car c'est ce qu'on a fait pour son enterrement. Ce clip a été fait en son honneur. Ce clip, c'est la réalité de mes parents mélangée à la réalité de tous les couples mixtes et à leur difficulté d'exister et de rester ensemble malgré les obstacles. (Elle pleure à nouveau)
Tu as souffert de ton métissage?
Bien sûr. Tu sais, aujourd'hui encore, il y a des enfants interraciaux de 10 ans qui viennent me dire des choses que moi j'ai ressenties à leur âge. En Amérique, tu sais, les gens pensent qu'ils doivent mettre tout le monde dans des boîtes. Les Blancs avec les Blancs, les Noirs avec les Noirs, et moi, bien souvent, je ne savais pas où me ranger.
C'est dur pour les parents de savoir quoi faire dans ces cas-là. Tu ne peux pas blâmer tes parents, mais qu'est-ce qu'ils n'ont pas fait et qu'ils auraient pu faire pour que tu ne souffres pas?
Aujourd'hui, je pense que les enfants métisses n'ont pas trop de problèmes, surtout s'ils vivent dans une grande ville, et qu'il y a d'autres enfants comme eux. Tant que ton enfant a des amis qui sont métisses comme lui, tout va bien, et ça l'aide à ne pas se sentir un intrus. À mon époque, c'était beaucoup plus dur. Moi, je me suis sentie perdue, car je vivais dans un quartier blanc et je ne ressemblais pas aux autres enfants du quartier. Parfois, je vivais dans des quartiers noirs avec ma mère blanche et je ne ressemblais pas aux enfants noirs non plus. Tout cela était étrange pour moi. Si je me retrouvais dans une bagarre étant petite, en général, c'était les filles noires qui m'aidaient. (Rires) Je me sentais quand même connectée à la communauté noire. Pour répondre à ta question, ma mère ne m'a pas assez parlé de cela, pas assez expliqué. Si j'ai un conseil à donner à des parents de métisse, je leur dirais qu'il faut toujours bien expliquer à son enfant que c'est bien d'avoir deux cultures différentes, que ce n'est pas une tare et que c'est OK d'être deux choses différentes à la fois. Moi, personne ne m'a jamais expliqué ça. Ma mère n'y a pas pensé. Tout simplement parce qu'elle est passée par plein de choses avec mon frère et ma sœur. Elle a lutté pour les droits civils, elle a fait des manif pour l'égalité des droits pour toutes les races. Elle a fait la marche de Washington avec le Dr Martin Luther King. Elle a tellement milité, que quand je suis née, elle a pensé qu'elle en avait fait assez et qu'elle avait assez contribué à la cause, donc elle n'a pas pris le temps de m'expliquer ce que l'étais vraiment. Je me sentais donc troublée, confuse. Je ne comprenais pas pourquoi mes copines blanches avaient peur quand elles rencontraient mon père. Ou pourquoi, quand je marchais avec mon père, les gens nous regardaient bizarrement, car j'avais les cheveux très clairs. Je ne ressemblais ni à mon père, ni à ma mère. C'est ça le message que j'aurais à donner aux parents. Ne montrez pas qu'un côté de sa famille à votre enfant. Faites en sorte, s'il est métisse, qu'il soit avec des Noirs autant qu'avec des Blancs. Car le racisme commence dès la naissance. Quand j'aurai des enfants, ils seront métisses de toute façon…
Justement, tu n'as pas envie d'avoir des enfants, aujourd'hui?
Non, pas maintenant. Tout simplement parce que ie ne suis pas encore tombée amoureuse de quelqu'un qui pourrait être le père de mes enfants. D'ailleurs, je n'ai jamais vraiment connu l'amour.
Mais tu sais, même si tu n'as pas encore trouvé le bon, ton corps pourrait te réclamer des enfants. Tu sais, la fameuse horloge biologique?
Je vois ce que tu veux dire, mais non, pas encore. Je n'ai pas encore envie. Et puis, tu sais. ie m'occupe de tellement de gens déjà dans ma vie. (Rires) Je suis heureuse avec mon chien et mon appartement, et je réapprends tout juste à m'occuper de moi, alors ce n'est pas le moment. Quand j'aurai un enfant, je veux vraiment pouvoir me concentrer sur lui et l'espère de tout cœur avoir un père qui l'élèvera avec moi. Mais on ne sait jamais ce qui peut se passer dans la vie…
En tant que femme, on met beaucoup de tant à se trouver. Est-ce que ça t'a pris du temps et est-ce que tu sais aujourd'hui qui tu es vraiment?
Je pense que j'ai toujours su qui j'étais à l'intérieur, au fond de moi. Mais les gens se sont tellement acharnés à savoir qui j'étais en terme de race. Ils me demandaient toujours: “Qu'est-ce que tu es? Tu te considères noire ou blanche?” Parfois, quand je suis dans une pièce avec que des Blancs, j'entends les gens parler et ils ne réalisent même pas qu'ils disent des choses insultantes pour ma race, et moi, je me sens offensée, mais les gens ne s'en rendent pas compte. Idem quand je suis avec des Noirs qui vont mal parler des Blancs en pensant que ça ne me fait rien. Très peu de gens connaissent ce genre de situation dans la vie. En plus, mon père était un peu latin, même s'il a grandi élevé par sa mère noire américaine. Son père était vénézuélien, mais il n'a pas vécu avec lui. Récemment, on s'est mis à chercher ses racines, juste avant qu'il ne décède, et c'est très intéressant. On est remontés jusqu'aux esclaves, mon arrière-arrière-grand-mère était esclave…
Je ne te parlais pas vraiment de race dans cette question, mais de ton “moi” profond…
Oui, j'y viens. En fait, tout ça pour te dire que ce qui m'a le plus troublée et déstabilisée, c'est que les gens aient été si perturbés par moi et mes origines. Déjà, j'ai grandi avec ce problème étant petite et puis quand je deviens connue, les journalistes continuent à me parler de ça. C'est ça qui m'a perturbée. Pourquoi je ne pourrais pas être juste moi, ma personne que je suis à l'intérieur. J'ai toujours été quelqu'un de drôle, de gaie, d'aimante, de passionnée, de loyale. Je suis très fidèle, j'aime avoir toujours les mêmes personnes à mes côtés. Quand je me fais une amie, c'est en général pour la vie. Je ne suis pas quelqu'un d'instable, qui se fait des amis à tout bout de champ et qui ne les calcule plus au bout de quelques mois, comme il y en a beaucoup dans ce show-biz. Je suis extrêmement sensible. Je pense que j'ai toujours su qui j'étais. Je pense que je suis restée la même personne que l'ai toujours été. Je me sens toujours un peu étrangère partout, mais j'aime en tirer partie au maximum, et aujourd'hui, je veux profiter de la vie, car la vie est trop courte, ça je l'ai bien compris.
Quand j'ai perdu mon père cette année, ma vie a changé en une seconde, et j'ai réalisé plein de choses dont je n'étais pas consciente auparavant. Mais ce qui est beau, c'est qu'il m'a laissé une famille, plein de gens que je n'avais pas vus depuis que j'étais petite, à cause du divorce. J'ai l'impression qu'il n'est pas vraiment parti, grâce à eux. (Elle verse encore une larme)
Et puis, il vit à travers toi, tu sais…
Oui… (Pleurs)
Je suis désolée. Parlons du nouvel album, avant que les gens de la maison de disques ouvrent la porte et me disent que c'est fini ! J'ai adoré ton morceau “Oh Boy?”, qui reprend “Oh Boy” de Cam'Ron.
Ah oui, mon morceau avec Cam'Ron! Je l'ai bossé avec Just Blaze, qui avait produit le morceau original “Oh Boy” de Cam'Ron. Quand j'ai entendu ce titre pour la première fois, j'étais dans mon bain, comme d'habitude. Dès les premières notes, je me suis dit: “Il faut que je bosse avec le type qui a produit ce son.” Et il se trouve que c'était Just Blaze, qui a d'ailleurs produit la plupart de mes disques préférés chez Roc-A-Fella. On s'est donc rencontrés et on a fait deux morceaux, “Oh Boy» et
aussi “You Got Me” avec Freeway et Jay-Z.
Quand tu as signé chez Def Jam, est-ce qu'ils t'ont imposé des choix marketing? Est-ce qu'ils ont fait un plan de carrière pour toi?
Non, en fait, j'ai signé sur mon label MonarC à travers Def Jam. J'ai choisi d'appeler mon label ainsi, car c'est le nom du papillon marron que j'ai toujours pour symbole. J'ai bossé avec Jerry Blair, qui bossait déjà avec moi chez Sony et qui est une des rares personnes qui ne m'a jamais lâchée et qui s'est battue pour moi. En fait, l'ai commencé à enregistrer mon album bien avant de signer où que ce soit. J'ai écrit et chanté du fond de mon cœur, et j'ai fait cet album. Mais je dois dire que Lyor Cohen (le boss de Def Jam) m'a toujours soutenue depuis le début. Il a toujours été très attentif. Il n'a jamais essayé de contrôler ce que je faisais, il voulait juste que ie fasse ce que l'avais dans le cœur et c'est ce que j'ai fait.
Qu'as-tu voulu exprimer dans cet album et que signifie le titre?
Je l'ai appellé Charmbracelet, parce que ma grand-mère avait un charmbracelet, c'est quelque chose que j'ai découvert dans ma famille.
Mais c'est quoi un charmbracelet?
(Mariah me montre alors le bracelet qu'elle porte à son poignet gauche et qu'on peut voir aussi sur la photo de couverture) Tu vois, c'est ça. Chaque petit symbole accroché au bracelet signifie un trait de caractère de la personne qui le porte. Tu vois, j'ai le papillon, le dauphin, l'œil, etc. Et tu peux le donner à tes enfants plus tard. Ça se passe de génération en génération. En fait, je vois chacune des chansons de l'album comme un charme, comme un de ces petits objets accrochés au bracelet. Quand tu verras le livret de l'album, chaque chanson est représentée par un charme. l'ai fait une chanson sur chaque aventure de ma vie, sur tous les aspects diffé rents de ma vie. Chaque chanson représente une étape.
Sur ton morceau intitulé “Clown,” on m'a dit que tu répondais personnellement aux insultes d'Eminem? Est-ce vrai?
Non, non. N'importe qui peut être un clown. Il y a beaucoup de clowns dans ce monde.
Il a quand même très mal parlé de toi!
Est-ce qu'on le prend vraiment au sérieux. (Rires) Je ne pense pas. Personne ne croit à ce qu'il dit! (Rires) l'ai rencontré tellement de clowns dans ma vie, comment pourrait-on n'en sélectionner qu'un? Ce morceau est pour tous ceux que j'ai rencontrés!
Peux-tu nous parler de ton morceau “Irresistible,” où tu as repris “You Know How We Do It” d'Ice Cube?
Oui, c'est un morceau avec Ice Cube, Mack 10 et WC, la Westside Connection. Il est déjà numéro 1 sur toutes les stations radio de Los Angeles et de la côte ouest. J'ai toujours aimé ce morceau d'Ice Cube. C'était un de mes disques préférés. J'ai donc fait ce morceau avec Damizza, qui est un très bon ami à moi et qui vit à L.A. Il les connaissait bien. La connexion s'est donc faite par lui. Il avait déjà produit pour moi “Cry Baby” avec Snoop sur mon album Rainbow. C'est un morceau pour les clubs. Je l'adore.
Tu as aussi un morceau, “My Saving Grace,” qui ressemble à du gospel. Je crois que le fait de le chanter t'as fait beaucoup de bien…
Oui, pour moi, c'est du gospel et il m'a sauvé la vie. Les gens peuvent se demander ce qui les sauve dans la vie. Pour moi, c'est Dieu qui m'a toujours sauvée. Et je le remercie à travers ce morceau, je lui prouve à quel point ma foi m'a toujours sauvée des pires situations. Ce morceau commence en disant: “I still got a lot to learn” (J'ai encore beaucoup de choses à apprendre). Je raconte mon histoire dans ce morceau.
Qu'est-ce qui t'a motivée et qui ta poussée à aller de l'avant pendant toute ta vie?
La foi. Le fait de toujours croire que tu peux y arriver même quand les pires obstacles sont devant toi. Ce qui ne te brise pas te rend plus fort!
Je crois que tu as pris le papillon comme symbole pour dire que maintenant que tu n'es plus avec Tommy, tu es libre. Libre de faire ce que tu veux, de chanter ce que tu veux, d'exprimer ce que tu envie d'exprimer. C'est bien cela?
Oui, même dans ma dernière vidéo, j'ai un papillon à la ceinture. C'est quelque chose qui est resté avec moi depuis que j'ai fait l'album Butterfly. À cette époque, tout changeait dans ma vie et c'est vrai que je sortais d'une situation où j'étais un peu prisonnière de mon mari. C'est vrai que je garderai toujours le papillon comme symbole. car je veux rester libre comme lui.
Pour en terminer avec les rumeurs de flop de ton dernier album, est-ce que tu peux nous donner ton avis sur l'album Glitter et nous dire comment, toi, tu l'as fait et perçu?
Je suis ravie que tu me poses cette question. Eh bien mon point de vue, c'est que premièrement c'était une bande originale de film. C'est ce que les gens oublient toujours. On ne peut pas comparer une B.O. avec un album studio, et deuxièmement, c'est un disque conceptuel. Le concept du disque, c'est qu'il se situait dans les années 80. Ce n'était pas un album de Mariah Carey. C'était un concept. Le film était censé se tourner à un endroit bien précis. Mais la grosse machine d'Hollywood a tout détruit et ils l'ont torpillé et ca m'a énervée. Et n'oublions pas que le film et la BO sont sortis le 11 septembre 2001. Le disque a quand même été vendu 2 millions d'exemplaires. Certains artistes ne font même pas ca dans toute leur vie. Il y a quand même eu un single n°1 des charts r&b, “Loverboy.” En ce qui concerne ma carrière d'actrice. je suis contente d'avoir fait un deuxième film juste après, Wise Girls. C'était une g super expérience. Ça passe sur HBO, en Amérique. C'est un film indépendant. Mon personnage est celui 5 d'une serveuse. dealeuse de drogue. complètement différente de l'image de Mariah Carey, et c'est la direction que je prendrai dorénavant. louer des personnages le plus éloigné de moi possible. Par contre cet album, Charmbracelet, c'est une représentation de moi, c'est un vrai album de Mariah Carey.